Derrière le miroir.

Parfois la forte tentation d’arrêter cette course…

Pas de mission trop de pression, savoir s’écouter.

Comme quand l’idée d’arrêter l’Education Nationale s’est présentée.

Hop chopée! Contre vents et marée contre « sagesse » et prévention, contre sécurité à assurer…

Des choses bloquent auxquelles je croyais, d’autres avancent que je n’ai pas appelées, va donc y comprendre quelque chose! Le théâtre avec sa passion m’entraîne dans un tourbillon, j’arrive ainsi à en mélanger les dates les heures les horaires me retrouve cul par dessus tête au Carré des Halles pour assister à une pièce qui ne s’y joue plus en réalité (quelle réalité ?) SAUF QUE la jeune fille de l’accueil lorsque je décline mon identité et le nom de mon correspondant me dit :

« Vous arrivez trop tard ils ont commencé il y a un quart d’heure ils ne veulent pas faire entrer les retardataires, vous comprenez je ne peux pas…. »

Ah que je comprends oui le silence le spectacle tout ça…. et je pense à Molière en même temps ce foutoir ambulant les places les foires la liberté d’aller de venir de roter, de rire, de peloter, de pas se la jouer cul serré…

Je dis pas tout ça je dis pas tout ça, non j’ai un reste de quant-à-soi qui me va pas qui me va pas mais je bredouille  – toujours pas bien réintégré la planète aux horodateurs moué- je bredouille donc, plus trop sûre de qui suis où cours-je et tout le bazar…

« Mais la pièce commence bien à Vingt heures? »

Regard désappointé

« Ah non à dix-neuf heures trente…. »

Oups de chez Oups …

Et demain puisque bien sûr sur le mail que je lui montre, ils continuent de jouer « demain » …

« Ah non, ils ne jouent plus c’est terminé ce soir!  »

J’aime beaucoup Alice et j’ai l’impression d’être tombée moi aussi derrière le miroir, plus de sens, plus de lumière d’un seul coup !! J’ai des mails qui ne correspondent plus à rien, une jeune femme charmante au regard de lapin blanc qui me ferme les portes en s’excusant grandement…. des horloges qui s’affolent, un sol qui bouge, la foule qui brasse derrière place du Carré, Carré de la Place et hypoténuse des Halles, forum des libertés perdues et pas encore retrouvées (votez pas blanc, votez pas blanc!)

Elle prend mon nom afin de le transmettre à un metteur en scène qui ne me connaît donc ni d’Eve ni D’Adam, dira : Mais qui est cette malade?

Un certain souk un certain temps…

Un spectacle auquel j’ai été conviée se joue dans un ailleurs, mais que faire donc de cette soirée? Pas trainer dehors il pleut pas beau pas chaud… Regard vers les panneaux affiches, souvenir d’un cinoche où j’avais vu Thelma et Louise, à l’époque où je rêvais de partir avec une amie qui voulait pas partir, en fait.

Thelma & Louise

Rendu compte après… Vouloir partir avec des gens qui veulent pas partir c’est le drame de ma vie… Enfin, de celle-ci !

Souvenir d’années damnées, je remarche dans mes pas d’avant. Ciné trente-sept salles, trente sept salles! Non mais t’as vu ça Maman! A Meaux y’en a moins d’une dizaine…

Et Birdman, Birdman en grand sur l’affiche..

Ah, veux le voir veux le voir parce que Oscars parce que.. y tombe à pic là, lui, l’homme oiseau!

Salle bondée. Pas comme chez Bossuet, pleine à craquer. Début mollo parce que d’abord moi j’ai Whiplash dans le Rétro qui me fait des clins d’oeil à gogo et puis trop de gros mots.. Pas nécessaires toujours (Jamais ?) pas nécessaires non…

Oui joli, belles scènes, jolis solos, belle tirade de la blonde fille à son papa épisodique, jolis duos terrasse, Edward Norton en majesté, »action ou vérité! » Le jeu où tu sais jamais si tu gagnes ou tu perds, vu que dans la vie tout est jeu et tout est vrai… Eh !

birdman 1

 

Bien aimé la vieille critique assise au bar qui chronique et prétend descendre la pièce sans la voir. Reine d’un jour, revanche d’un soir.

« Vous critiquez à défaut de savoir jouer ? »

C’est en gros ce qu’il lui dit Bird… Bizarre, ça me rappelle certains inspecteurs, certains conseillers dans l’Educ Nat sus-nommée…

Bien vu, bien vu , bien rythmé, être et avoir été y’a même Al Pacino qui va s’y coller bientôt, bien interprété tout ça, n’empêche que l’autre barge de jazzman conserve son maillot à l’issue de l’Etape du soir…  In my heart, oh yeah, in my heart…

 

Ce soir, je dois aller voir la pièce d’hier soir dans un autre arrondissement à 21h15, cette fois-ci. Si j’y retrouve Beckett, Lewis Carroll ou Yves Simon, on ira boire un verre ensemble!

 

 

A Ciao!

 

Portez-vous!

 

 

a-de-arman (2)

Laisser un commentaire