LE RETRAIT ET LA DANSE

Se défausser

Ne pas jouer à la marelle,

Hirondelle

Ne jamais être là où l’on se sent appelée

Victime assurée,

Victime assumée.

Le rôle est si connu

Si bien joué

Si cousu de fil gris

Minnie petite souris

A même le derme tricoté….

 

Décevoir pour ne pas être déçue

Cisaillée par mille couteaux de verre

Blesser qui vient vous secourir

Juste par habitude du pire

Juste par confort

Jouir d’être délaissée

Jouir de ne pas être aimée.

 

Alors….

Il est temps

De sortir de derrière l’arbre

Où l’on était cachée

Par habitude

Lassitude

Il est temps

D’entrer dans la ronde

Etre libre

D’être

L’enfant vivant

Celui que l’on n’a pu être

Dans la Vie d’avant

 

Mais aussi….

Rester dans le cocon

Tant que l’on est pas allé au bout

Du fil à dérouler

 

Mais aussi….

Descendre aux Enfers

Migration

Se laisser tomber dans nos profondeurs

Gouffres sans velours

Là où tout est resté englué,

Engrammé

Depuis des éternités

Des éthers mités

Laisser couler le flux des sangsues

Tournoyer avec nos peurs

Nos douleurs

Nos vertiges

Nos verticalités enchaînées

Transpercer les illusoires images

Mirages de carton

Que l’on a trop aimés

Conservés dans nos boîtes en fer blanc

Tout au fond d‘un grenier

Pas toucher, pas jeter!

 

Alors

Enfin

Au coeur du vide

Danser sans fin

Vahinés, derviches,

Transes singulières

Se laisser pétrir par l’air

Se laisser faire

Alors,

Terre et eau

Feu et air

Éther

Unis en nos êtres,

Renaître.

 

Camille Arman

MUES

On met si longtemps à s’accepter
On met si longtemps à se faire confiance
On met si longtemps à ne plus raser les murs

On met si longtemps à ne pas avoir peur des jugements

À ne pas s’excuser d’exister
À ne plus s’excuser d’être « Qui » l’on est

On met si longtemps à respirer à plein poumons


Et même si l’on replonge par instants

Dans des apnées mortifères
L’appel d’air revient

Toujours

Encore plus puissant qu’avant

On met si longtemps
Mues souterraines
Souveraines

Qui s’écrivent en lettres d’or

En dedans.

Camille

LA BELLE VULNERABILITE

Fort dehors
Doux dedans

Marre des schémas
Marre des carcans

Pas Allo maman bobo

Ou pas trop

Pas macho rentre dedans

Juste puissant.

« Ne pleure pas!

Quelle femmelette!

Serre les dents, sois fort et ne réponds pas! »

Hommes qui se désemprisonnent
C’est beau

« Ne grimpe pas sur ce tronc d’arbre

Tu vas tâcher ta robe, t’as pas honte? Une fille ca ne fait pas ça!

Sois belle, sage, accueillante, charmante, ça suffira!

Tu ne sais rien, tais-toi! »

Femmes qui se déligotent
Désarçonnent
Ni bobonnes ni strong amazones hommes au cachot

Failles blessures
Élans  superbes
Feux de joie
Désespoirs
Lâchetés

Orgueils

Pas beaux à voir?

Ah bon?

Ventres seins et normes

ça ne colle pas

Ivres de joie, dévaler dans le vent

Émouvants mouvants
Photoshop aux chiottes
Cernes larmes et rires

Se laisser Vivre, basta !

Camille

TEMPS DE COURAGE ET DE FOI

En ces temps heurtés
On a tous besoin de plus de foi et de courage

On a tous besoin de se rassembler
A l’intérieur de soi

De se conforter
Se réconforter
De s’affermir
De s’affirmer

De faire péter les armures

Afin de mieux se ressembler



Et de mieux nous re-co-naître les uns les autres

Démasqués

Et de mieux
Ensemble

Regroupés ou pas
Communauté ou rêveurs solitaires

Architecte
Agriculteur
Instit
Ou frère de masseur

Œuvrer

A ce qui nous tient réellement à cœur

A ce qui nous fait nous lever
Le cœur en joie



Loin des habillages plaqués
Adoptés comme une seconde peau

Loin des clivages artificiellement montés

Loin des répétitions abrutissantes

Des schémas obsolètes mortifères et viciés.



Et hop !

Camille Arman

TON CORPS

Ton corps

Ton fidèle allié

Celui qui ne t’a jamais laissé tomber

Celui que tu as étiré jusqu’à la trame

Celui que tu n’as pas cessé de tester 

Et 

De remercier
Celui que tu reléguais au rang de serviteur

Privilégiant l’esprit et le cœur… 
Oui 
Et lui

S’inclinait et te servait

Dans l’ombre de ses frères aînés 

Il nettoyait en silence les souffrances du deuxième

Et les errances du premier

Il veillait

Tendresse incarnée 

Sur ce que tu t’échinais à démontrer 

De la Beauté et l’absurdité mêlées de cette existence 

Cette fatuité qui te faisait préférer les tours

Aux jardins parfumés


Le temps passant

Doucement il te rappelle

Te ramène vers

L’essentiel

Doucement 

Tendrement

Tel un amant passionné. 

Il te dit

Il te prie:


« Aimes-moi mieux

Viens un peu plus près 

Et dis-moi: 
« Bonjour, comment tu vas ? » 

Avec un sourire

Cela me nourrira

Cela me suffira »

Camille Arman

HOMME BLESSE

Homme blessé

Qui blesse à son tour

Et si on arrêtait ce cycle infernal ?

Car oui à la violence de certains hommes sur les femmes, mille fois oui !

Et dire et dénoncer et juger oui !

Mais quid de cette colère contenue pendant des années  en eux au nom d’une éducation (maternelle ? 

Qui heureusement s’en va pas à pas ( un homme c’est fort ça endure ça sert les poings, ça ne pleure pas..) Qui parfois éclate et déferle sur qui est là au moment où…

Quid de la violence de certaines femmes qui au nom de la violence subie ( souvent par d’autres qu’elles) revendiquent tout et n’importe quoi, imposent à l’autre des diktats qu’elles ont elles-mêmes combattu ?

Quid de ce désert affectif dont  les deux « camps » se plaignent et qui avancent armés prêts à essuyer toutes les salves et toutes les trahisons avant même que de tenter le moindre regard…

Comment ne pas comprendre ceux qui désertent, s’amputent de la richesse infinie d’une communion sincère et refusent de plonger, tremblant au bord du bassin sous prétexte qu’ils ont déjà évité x fois de justesse la noyade?

Cicatrices
Oui
Blessures
Oui.

Des deux côtés.

Recoudre
Oui
Laisser reposer
Oui
Et se retendre les mains
Oui

Camille

ON NE RISQUE RIEN

Jamais compris qu’on renonce à ses rêves

Qu’on se dise: y’a le temps!

Qu’on pédale en première

Trois cent soixante-cinq jours par an

Qu’on n’espère plus l’imprévu le joyeux l’amoureux le magique

Mais qu’on respire le tragique l’hésitation le tremblement

Oser foncer y croire sont devenus des mots obscènes

Bon sang !

Comme nous avons perdu de forces de soifs de faims

D’envies de vie

A caresser nos compromis!

Jamais compris les abandonneurs de rêves

Qui cherchent dans des comprimés des alcools forts

Des exhausteurs de féerie

Ceux qui ont peur de la boue et du cambouis

Mais ne voient pas la poussière

Qui recouvre lentement

De son linceul mortuaire

Leurs sourires d’enfants

La fragilité et la faiblesse ne résident pas dans les corps

Mais bien dans les coeurs et les esprits

On ne risque rien à vivre sa vie

Camille encore…

LA DOLCE VITA OU LE RETOUR A SOI

Depuis que je l’ai découvert, superbement interprété par Sébastien Tellier et Juliette Armanet, ce titre tourne en boucle en moi et réveille plein de choses….

L’Italie, l’identité.

L’envie de jeter l’éponge et le masque aussi.

Depuis une entrée dans un tombeau en Egypte je ne suis plus la même.

Des structures ont basculé en moi.

Certes, elles étaient prêtes mais là, cela urge et me presse.

Être qui on est ici.

Pleinement.

Honorer son nom. De plus en plus je bute sur ces notions. Je sens qu’il va me falloir réaligner tout cela pour être en cohérence avec moi et l’air autour

Daniel Bevilacqua se cachait derrière Christophe Jean-Louis Bergeault se cache derrière Murat;

Pourquoi se cache t-on ? Pourquoi mutile t-on son identité?

Par facilité. Parce que son patronyme est trop long jamais bien prononcé toujours à répéter ça te fait te sentir étrangère. simplifier pour mieux « passer »

Mais aussi parce qu’il porte une histoire parce que tu veux préserver tes enfants de ce que tu pourrais écrire parce que pour certains ce n’est pas un métier d’écrire ce n’est pas bien c’est dérisoire fou impudique c’est…..

Alors tu coupes tu changes tu perds l’Italie, tu la renies presque sans le vouloir tout en l’actant. Mais une virevolte coupée ampute tes chansons.

Tu changes ton prénom non que tu le détestes mais tu as le coup de foudre pour l’autre parce qu’Adjani, Rodin et tout cela je l’ai déjà écrit ici. Sauf que cela te ramène à des histoires de création empêchée, de seconde place d’internement de solitude de rejet de reniement….

Tu as bien rejoué la pièce, bravo!

Chère Camille Claudel, si tu savais comme je t’ai aimée et t’aimerai toujours, ma douloureuse ma passionnée mais là il va sans doute falloir que je lâche ta main et reprenne mes sons premiers.

J’avance piano comme toute bonne tortue qui se mérite mais je sens que cela vibre de plus en plus faux.

Je voulais faire un Noël différent avec mes enfants. un court séjour à l’étranger, histoire de changer bousculer les traditions. Ils n’aiment pas les pays chauds….Je les aime pour eux!

Je pianote sur le clavier Prague, Vienne… Budapest pourquoi tu choisis le dernier? Un pont relie Buda à Pest, le clivage et le lien…. et puis il y eut une Reine, qui à la mort du Roi, perdit son royaume s’exila. On dit qu’elle finit ermite ou abbesse je ne sais plus très bien mais je sais juste qu’elle se prénommait Gisèle et ce prénom à une aile me sied bien.

Et son royaume je vais le retrouver.

Re-Naître, oui.

Et se rebaptiser.

Elle sur le pont

INTENSITE

Le tiède pas possible

Jamais tu ne pourras

Et même si le Trop

-C’est ainsi qu’on appelle l’intensité et la passion désormais, des poisons-

Même s’il n’est plus de saison

Et même si tu sembles vouloir renoncer parfois

Lors d’un passager coup de fatigue

Tu y reviens toujours

Car

Il est ta couleur éternelle.

Tu te moques d’être sage

D’être jugée

Tu te moques de durer

Tu as trop vu la peur de vivre et d’oser

Sur des visages familiers

Alors tu leur dis

Par delà tous les Paradis

On n’est jamais trop intense

On n’est jamais trop Vivant

Jamais trop vibrant

Jamais

Tout en toi le sait.

Et aujourd’hui

Par delà tous les regrets

Sans doute qu’ils le savent aussi…

Camille

DIVING

Plonger

S’élancer vers tes profondeurs

Remonter les trésors enfouis

Epaves du passé

Galions oubliés qui trainent dans la mémoire

Rêves perdus

Auxquels on ne croit plus

Qui ressurgissent

Auréolés de mille nouvelles lumières…

Plongée dans des sphères de délices turquoises

Reconnexion avec le silence habité

Que tu valses tant

Ton Univers

Oui la Vie est belle!

Merci à Elle de m’avoir portée jusque là

De m’avoir tenue dans ses bras.

Camille

NAGE

Le dernier Amalric vient de sortir

Un homme croisé lors d’un concert de Murat, là déjà….

Un être que tu pressens et qui tourne un film autour du thème de la femme qui part… elle ne sait combien de temps, pour enfin se retrouver

Là ça fait dring dring

Et qui prend le refrain de ce superbe titre de Daho pour oriflamme

Triple dring

Alors

Serrez bien fort ceux que vous aimez

Longtemps…

Assez pour qu’ils perçoivent vos mots muets leur susurrer:

« T’en fais pas, je suis là pour toi »

Et puis….

Laissez-les respirer

L’amour vrai n’emprisonne jamais.

Belle nage to you.

Seuls ou accompagnés.

Camille

Ce qui est

Ce qui est juste advient
Ce qui est de toute éternité
Un jour se dessine

Sans plus de brouillon ni ratures
Sans plus de regrets ni chagrins

Il suffit juste d’écouter
Ce cœur qui bat
Persistant dans le brouhaha du monde

Juste une foi
Qui pulse dans le désert
Et nous délivre du sommeil

Camille

Ouragan Mika sur zone

Toi quand t’étais au Collège au Lycée (au primaire en maternelle eh eh eh!) quand t’aimais un truc y fallait le vivre à fond lire tous les livres de l’auteur en question regarder tous les films apprendre tout de la vie de dessiner tous les visages apprendre tout d’un pays etc…

Tu t’étais déjà calmée avec Sartre t’avais déjà calé sur « l’Être et le Néant », t’avais pas compris pourquoi….Enfin si t’as compris quand t’as lu Camus…

Bref, depuis

Que t’as un peu beaucoup délaissé la philo et retrouvé la poésie dépoussiérée des chichis

Que tu t’es mise à chanter à danser à tout rompre et à te ficher comme de l’an -4823 de ce que l’on pensait de toi

Tu continues à avoir tes ouragans, tes envies de tout parcourir dès que tu ressens un truc qui bouge avec toi

Y’a les indéboulonnables, les monolithes les imperturbables

Les menhirs dans ton Carnac à toi, tous ceux qui reviennent en boucle sur ce GLOB depuis sa naissance

Et puis les tits nouveaux pas si nouveaux que ça, les « tu sais pas pourquoi mais ça le fait! », les défrisseurs de permanentées les bousculeurs de chaises les célébreurs de VIE les….

En ce moment en plein dans l’oeil du cyclone Mika

J’arrête pas et ça fait un bien fou!

Salut Jean-Paul, hello Albert et tous les autres! J’ai remisé les gros cahiers où je recopiais les pages qui me parlaient ado, je les ai même sans doute égarés dans des cartons non déballés des départs improvisés des changements de rue…. tout ça c’est dans mes veines vous m’avez tendu la main lorsqu’il fallait faire silence en la maison et c’était juste et c’était bien.

Aujourd’hui je danse danse danse loin des chapelles

Et l’ouragan MIKA déferle sur le salon!

Lovez-vous today tonight bene!

Camille

En fait, cette période… ou l’Urgence de Vivre

En fait, cette période rejoint l’urgence de vivre que tu as toujours connue depuis le jour où tu as « compris ».

Quoi ? T’as jamais trop cogité dessus à l’époque.
Tu avais juste goûté au suc de la Vie et tu comprenais pas que d’autres autour ne le goûtassent pas aussi.

Et deviennent, si jeunes encore, rassis.

Ça t’a fait faire des tas de géniales bêtises, prendre des décisions irraisonnables, tout plaquer, pester, recommencer,et toujours retrouver ce flot insondable et cette voix en toi: « Crois en toi, tout est en Paix »

Dans ton travail à l’Educ Nat, t’as jamais rempli les cases, les objectifs.Les réalités tu les voyais se vivre dans la cour, t’as fait au flair avec les nenfants qu’étaient là avec toi.


En Polynésie pas besoin de programme, pas besoin de leçon, s’il y avait une bonne vague, une virée en montagne, tu les voyais pas.

Mais t’avais une mangue, un pamplemousse, un avocat sur ton bureau, déposés par un frère une sœur zélée ou qui voulait pas te faire de peine.

Toi, la fille des tours, tu les bénissais de vivre pleinement leur liberté de gamins souples agiles et fous grimpant dans les arbres plongeant dans le lagon, pêchant sur le motu.

C’est véritablement là-bas que tu as su que t’étais pas complètement barrée, que t’adhérais pas au système, que tu te faufilais dedans depuis toujours, distribuant des poèmes à qui en voulait.

La période actuelle nous pousse à être vrai, à vivre nos convictions, à les incarner.

Et oui tu peux te planter et te planter encore, peu importe, tu es dans le cœur de ton être et cela brasse et cela dérange et cela peut devenir confrontant.

Des êtres s’éloignent et c’est ainsi.

Et d’autres te font signe au loin dans la nuit.


.
Tu souris parce que la peau nue parce que le soleil dessus et le vent dans le figuier-palmier.
Tu souris parce que tu viens de raccrocher d’avec une jeune femme qui revit.
Tu souris parce que les heures coulent comme un ruisseau,

Que tu te moques de les remplir,

Que l’écriture te revient et des larmes de bonheur aussi.


Que tu pleures d’être encore en vie, de pouvoir goûter à tout ce qui vibre encore ici

Au-dehors et au creux de toi

Que rien ne pourra circonscrire,

Que rien ne pourra flétrir jamais

Camille ARMAN

EN FOUILLANT DANS LE GRENIER…

Février 2018, l’envie de chanter revient….

Alors je me lance avec les titres qui résonnent le plus de celui que je connais quasi par coeur

J’adore la nuit , cette chanson m’émeut je ne saurais dire pourquoi….

Ah les lunettes noires , une grande partie de ma vie je me suis cachée derrière , pour le coup la chanson reflète bien mon état d’esprit d’alors …et celui de ceux qui cachent leur chagrin leur vulnérabilité, leur tendresse…

Chanter toujours et encore….

Respiration vitale

Tout comme écrire

Camille Arman

IMPROMPTUE

Depuis combien d’années cette chanson émeut ton âme?

…Tu ne sais plus…

Elle te rappelle un marathon radio de sept heures

Elle t’accompagnait sur les longues routes lors des années de déroute

Te distillant une force invincible

Car

Murat te parlait

Te rassurait sur ta non-solitude fondamentale

Alors que tu en doutais

Un être chantait tes mots

Un frère chantait les mots de ton coeur de ton corps de ton étoile dérivant

Avec une sensuelle mélancolie qui te transperçait

Aujourd’hui au creux de la nuit, impromptue, elle se glisse en toi

Et tout depuis la première seconde jusqu’à la dernière résonne parfaitement …

Alors

A tous les bergers

Les abandonnés qui se retrouvent

Les Innocents accusés

Les Royaumes oubliés

A tous ces mots d’amour qui flottent dans l’air…

A cette source claire..

Je vous garde et vous garderai…

Innocents…

Camille Arman

CELEBRATION DE MIREILLE

Ce clip adorable signé par Ciannamon petite nièce de Mireille Sorgue,

Auteure qui par delà le temps a bouleversé ma vie

Cette jeune femme lui rend hommage, si délicatement…

Parfum de douceur et de poésie…

La photo de Mireille dit tout sur elle….

Tellement amoureuse de ses écrits rencontrés par hasard rue Mouffetard où ils irradiaient que j’ai en fait mon mémoire de Maîtrise

T’inquiète pas trop Marie, au delà des errances humaines, Mireille vit, a nourri , nourrit et nourrira tant de coeurs…

Camille

IMAGE MA BELLE IMAGE DIS-MOI…ou UNE VIE A FLEUR DE PEAU

T’as plus la tête de tes 25 ans, ni de tes 17 ni de tes 40 oui et alors?

La vie les temps les accidents de la route les fractures plurielles les enfants portés à terme ou non, la passion des cafés et des couchers tard « pas bon pas bon », les embrasements de coeur, les tourments, les vents d’autan les pays-douceurs les doutes les élans les heures creuses et plus encore ont modelé ton visage.

Et c’est toujours Toi à l’intérieur.

Pourquoi remodeler?

C’est une question qui se pose (pour les femmes surtout, tiens c’est bizarre……)

Pourquoi ne pas découvrir de nouveaux paysages se dessiner sur sa peau?

On like souvent des photos de vieilles femmes ridées, ah comme elles ont l’air sages!

Mais on ne voudrait pas leur ressembler…

Pourquoi?

Séduction?

Mon immense paresse m’a toujours dégoûtée des apprêts, un immense ennui me prend devant ces boutiques de « Beauté » qui en ravissent beaucoup

Séduction?

Séduire qui?

A t-on vocation d’être une potiche à son pépère?

Être fardée liftée aide certainement à apprécier son reflet dans la glace du glacier ….

Mais à l’intérieur, ça fait comment?

Pas de certitude, juste, arrivée au grand âge qui parfois outrepasse le temps de vie réel, tu sais que… bof!

Tu sais que c’est juste un artifice à ego for you et why not pour qui c’est vital, mais décidément non….

Alors…

Tu laisses le tableau se peindre,

Tu te laisses être et découvrir et vivre ce mannequin d’argile qui décore ton âme…

Ooooh Yesss Sir!!!!

Camille

ROMANTICO-CONVALO

Plein soleil

La mer là-bas

Tu bouges pas

Obligée

Corps las

Et cette mélodie en toi

Qui va si bien avec cet état

Vagues après vagues

Piano piano

Douceur douceur

Délicatesse infinie

Qui berce ton âme

Depuis,

Depuis…

Tu ne saurais plus dire….

Camille

TA LUMIERE

Où que tu sois

Galère, tunnel ou pays plat

N’oublie jamais la Lumière

A l’intérieur de toi

La petite voix

Qui te susurre tout bas:

Ne m’oublie pas

Ne me trahis pas

Pour des chimères

Reste là

Respecte-moi

Je n’ai jamais cessé de luire pour toi

D’éclairer ta route

De faire fuir tes doutes

Ecoute-moi

J’ai toujours été là

Je suis ta seule

Ta plus fidèle richesse

N’oublie jamais ça.

Camille

TOUT CE QUI N EST PAS AMOUR

Tout ce qui n’est pas l’Amour t’em…..

Tu t’es fourvoyée sur les chemins de l’intellect

De la compréhension de tout

De la recherche effrénée aux quêtes absolues

Tu t’es retrouvée sur le cul!

Alors basta!

Retour au fondamental

Retour à ce que tu as toujours senti au plus profond de toi

Cette ouverture du coeur qui ne ment pas.

Camille

La Liberté

La Liberté n’est pas un « truc » qu’on revendique
C’est un « truc » qu’on porte en soi, intrinsèque.

C’est un truc qui coule dans tes veines même lorsque tu te sens prisonnier,
Un truc qui pétera tes chaînes un jour ou l’autre.

C’est l’autre nom de l’Amour tout court.
La Liberté crée les attractions des astres, relie ou dénoue des mains.

Des enfants te viennent tu les portes au creux de toi, tu les berces, les soignes, les regardes,

Leurs yeux, leur bouche, leur nez, leurs mains, leur allure

… et ils partent un jour les yeux fixés sur leurs rêves.

Cela creuse un peu plus le creux au creux de toi.
Qui devient l’épicentre d’un Illimité.

Et ils reviennent
Et tu sais pourquoi ils reviennent vers toi:
Tu ne les as jamais enchaînés.
Ton Amour est plus grand que ça.

Ton Amour veille.
Ton amour est toujours là.

Distributeur ininterrompu où qu’ils soient.

Les adultes-ceux qui croient qu’ils sont des-ne comprennent pas toujours,

Il leur  faut des scénarii, des crises, des scènes, des « Ne me quitte pas ! ».
Le plus beau des cadeaux leur fait l’effet d’un vieux merlan froid.

L’amour ne se muselle pas.
Une fois déposé aux pieds, l’autre est libre de le fouler.

Tu es libre de t’éloigner en lui disant simplement : merci de m’avoir indiqué la bonne direction.

Un autre train, qui sait, t’attend déjà, en silence, sur un autre quai.

Ou pas.

Tout est ouvert.
C’est le jeu, la magie de la Vie.
Champ des possibles infinis.

Camille

ÔTE !

Argu-ments
Concepts.
Réflex-ions
Tout dérape
Coule dans des abysses
Où tu les rejoins

Ôte tes pelisses
Ta police
Ôte
Ôte
Saute à pieds joints
Dans cet univers
Transparent
Mouvant
Indéchiffrable

Saute à pieds joints
Dans ce qui appelle
Suis la voix sans son
Véronique
Paulette
Ou Léopoldine

Suis la voix
Fréquentielle
Qui pulse depuis le premier jour et au-delà
Celle qui te sort des gravats
De la poussière des routes séchées de soleil
Celle qui te sort du sel qui épuise ta peau
Pour t’installer
D’un seul coup d’un seul
Au milieu d’un champ d’étoiles

Tu ne sais même pas
Comment
Tu ne sais même pas
Pourquoi
Tu ne sais même pas

Ça tombe bien
Tu ne veux plus rien savoir

Camille

Couleur Passion

Couleur Passion

Ça y’est, tu l’as retrouvée !
Quoi ?
Cette sensation
Cette adhésion
Cette osmose
À nulle autre pareille
Cet accueil
Cet abandon
Cette intégration
Ce « youpi ! « de tout ton corps

Tu l’attendais tellement avec d’autres cinglés
D’autres drogués de l’eau
D’autres assoiffés d’Indicible

Comment comprendre cette passion ?

Une passion ne se comprend pas
Elle fait partie de toi depuis le premier jour

Irrésistiblement attirée
Bain de jouvence
À chaque fois des noces
Ton corps qui danse
Et s’éloigne
Toujours apaisé
De cette mère qui te porte entre ses bras sans outrance
De ce port sans attaches
Auquel tu reviens toujours
Comme dans une cathédrale
Pour te voir couronnée
Sans cérémonial

Et ta couronne se nomme
Liberté

Camille Arman

ETATS D’AMOUR SELON PJ…

Tomber amoureux quoi de plus beau au monde?

L’Amour a tant de facettes , de visages, de façons de le vivre….

Lorsque les lits sont trop froids oui, on peut revivre par un regard qui dure une Eternité….

Moi je décolle….Et tant pis pour les pisse-froids et les cyniques…

On se moque de l’amour alors qu’il n’y a que ça qui compte…au bout du compte….

S’en rendre juste compte avant de calancher, et de foutre le bazar parce qu’on n’en a pas assez au fond de soi, ça vaut le coup non ?

« Et la seule chose dont je sois sûr c’est que mes sentiments sont purs…..

Et puis des fois l’absence, les incompréhensions inconséquentes font que l’on quitte le navire….

On peut avoir envie, lorsque la douleur est trop vive…..

Est-ce toujours une bonne idée?

Pas de réponse définitive….

Quand on sait que tout est fini,

Nous reste l’Infini, l’Eternel Appel de la Vie…

Immense gratitude to you.

Camille Arman

Retour aux sources

Retour aux sources

Tu ne sais pas ce que tu viens y chercher
Ou tu ne le sais que trop bien
Dans cet informulé
Qui dirige ton destin

C’est inexplicable
Insatiable
Tu ne t’en repaîtras jamais

Tu viens te chercher

Te réajuster à ta note initiale
Tu viens te laver les yeux le cœur le corps le mental
De toutes ces poussières accumulées au fil des secondes d’une journée, d’une vie, d’une année

Tu viens y pleurer des larmes de joie et de réaccordance
Tu viens y déposer ta reconnaissance

Pour tout ce que cette fluide transparence a déposé de nacre en ton existence

Tu pourrais rester des siècles au bord de cette clarté, en cette lumière moirée

D’ailleurs, tu y restes des siècles

Traversée de part en part

Car

Le Miracle n’a jamais cessé

Camille Arman

Le coeur d’un magicien

« Aimer n’est pas querelle » dit-il….

Qu’il est parfois ardu de prononcer les mots qui semblent libérateurs et te sont renvoyés

Comme autant de boulets au visage

Jugements, critiques incompréhensions

Tu te demandes alors pourquoi tu as éprouvé ce besoin de partager

Inconscience inconséquence malséance?

Te taire?

Tu l’as tellement fait

Pensant que cela ne servait à rien de dire

Que les cloisons étaient hermétiquement fermées entre chaque humain

Ecrivant pour quelques-uns tes circonvolutions d’âme et de coeur

Et encore aujourd’hui

La tentation du retour au silence se fait quand tout te semble incohérence

« Quelque part où que j’aille partout la chose amère…. »

Mais au fond tu sais bien qu’il n’est plus l’heure des grottes des retraites et des cabanes

Pataude, tu te fraies un chemin parmi ces témoins

Tu traces tes calligraphies vagues

Tu traces tes délires

Tu traces tes mots sur le sable

Tu y mets toute ta vie ta foi ton coeur

Et tu sais qu’ils seront balayés dans l’heure

Tu ne sais pas faire autre chose que ça

Ecrire jouer avec le vent et l’eau

Aimer « même trop, même mal »

A contre-temps à contre-emploi…

Basta, c’est toi « et rien d’autre que…. »!

Camille

Magique Murat.

Alice et Célia

Il y a un an, lors de la préparation du spectacle au Contre-Pied j’avais mis le titre de Patrick Juvet en tête de liste, je voyais déjà les ballons violets au dessus de la scène et tout le reste….

J’imaginais…

Et puis le politiquement correct, l’argument « ringardise », incompréhension des spectateurs nettoya mes velléités. il y avait sans doute du vrai au vu de certaines options, certains choix de textes mal compris par très peu, mais souvent il suffit d’une critique pour vous blesser au coeur.

Dans tous les cas, cela fait réfléchir: « erreur de jeunesse » manque de pédagogie, y aller mollo etc….. Je sais peu faire, tant j’ai envie de remuer les esprits, les boule-verser non pas pour choquer mais pour faire changer d’angle de vue. Tant j’ai vu les effets salvateurs de ces impacts sur autrui et dans ma vie.

Et puis on comprend, on sait que chacun juge l’autre avec ses propres filtres et qu’il n’y a rien à dire, rien à redire, juste affirmer qui l’on est sans se renier pour plaire à autrui. Là est le seul grand danger.

Les subtilités du classique n’ont pas bercé mon enfance ni mon adolescence ni….

RTL retentissait chaque jour dans la cuisine de Mama, j’en sélectionnais les miels les plus nourrissants pour moi.

Aujourd’hui , je rends hommage à cette chanson et à tant d’autres de cet artiste qui sont autant de cailloux du Petit Poucet dans ma vie, tant de titres ont eu forme de prédictions, de précieuses lueurs dans la nuit.

Alice c’est le deuxième prénom de Mama, celui qu’elle aurait aimé porter plutôt que son officiel qu’elle détestait.

Alice c’est l’enfant qu’à mes yeux elle a toujours été.

Célia c’est le prénom que j’ai choisi pour me représenter dans Chrysalide. Au départ je désirais Clélia. Clélia parce que Stendhal, la Chartreuse de Parme, le prisonnier et la tour, l’amour empêché, tant de symboles à nouveau ….

Et puis une voix m’a susurrée: « Ne fais pas ton intello! »-!Idiot, reniement quand tu nous tiens!!- Une prolo ne peut avoir de telles références!

Mais qui se souciait d’Henri Beyle, qui furetait dans mon cerveau et ses correspondances? Personne!

Mais Célia est venue. Je croyais l’avoir inventée et puis je me suis rendue compte que, comme tout enfant, c’est elle qui m’avait choisie…et recréée!

Les mêmes lettres pour la mère et la fille. Anagramme et Fées miroir…. Clin d’oeil de l’imaginaire si malin à contrer le mental qui contraint!

Aujourd’hui je traverse souvent les miroirs pour retrouver ce monde enchanté.

Aujourd’hui, je ne fuis plus rien et le lapin blanc me tient souvent la main.

Apo et son pont

Rendre hommage

Retourner sur ses pas

Paris Censier Sorbonne Les Halles

Apollinaire le libertaire

Allez hop la ponctuation les règles classiques

Allez hop variations en humour et amours Orphiques

Apo Lou Madeleine les balles les tranchées et tout le tintouin

Apo Marie Laurencin

Apo le Mage hic

Apo et ce trop plein de vie

Décimé par cette grippe

Après cet éclat d’obus creusé en toi

Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky

Tes mots en moi

Simple et douce mélancolie

Et Tout ce qui ne meurt jamais

Se fondent dans les eaux troubles de la Seine

Et nous observons la scène

Que nous jouons

Et nous sourions à l’immensité de la Vie

Océanique

A nos rêves fous nos folles amours nos détours et contorsions

Et nous roulons

Ivres de cet Alcool fort

Qui pulse sous nos poignets

Sous nos ventres et nos coeurs en fusion.

Camille, 2021.