La tempête de Shakespeare

LA TEMPÊTE

Tempête sous un crâne, personnages en déroute, soumis au doute, à la joie ou à la peur selon les vents et les humeurs. Île de tous les possibles où chacun vient jouer sa partition, pantin zélé d’un instrumentiste caché. Prospéro, Maître magicien, un temps soumis à l’esprit de haine affute les instruments de sa vengeance… Au fil d’une journée de danses et de contrepoints, d’élans et d’interrogations, ils seront désaccordés. Le duc jettera le masque de toutes les illusions. Celle du pouvoir n’en sera pas la dernière…

 

la tempete de shakespeare

Ah, comme cette pièce salutaire est bienvenue en ces temps de tangage et de trahisons….

Rafraîchie par une mise en scène innovante, servie par des interprètes, qui, non contents d’être comédiens, se déclinent chanteurs et musiciens (avec une mention spéciale pour l’acrobate Caliban, contorsionniste aux multiples talents et aux dons de ventriloquie d’Ariel), la dernière pièce de Shakespeare ravira tous les publics sans exception.

 

la tempete de shakespeare 2

Dans la salle, les rires le disputent à la réflexion, la concentration… comme autant d’échos diffractés du mot « conscience » qui viendrait, discret et sans pareil, scintiller à nos oreilles… Juste en passant, patiemment, obstiné, puisqu’il est le centre le creuset où viennent s’échouer tous nos détours, nos digressions.

Afin que, mis à nu comme Prospéro, nous repartions, à la fois plus graves et plus légers vers nos îles respectives et y nettoyions nos démons.

Mesdames, messieurs les comédiens, bravo pour vos pirouettes, sous vos travestissements variés vous nous avez emmenés là où le rêve devient réalité.Et inversement.

A de Arman

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