Dans les veines ralenties

DANS LES VEINES RALENTIES…

 

 

Dans-les-veines-ralenties-rencontre-avec-la-SFAP-au-theatre-Aquarium

 

Quatre femmes, un enfermement. Trois sœurs, un déchirement. Fractures des cœurs, des consciences. Pas sur le même pas de danse…

 

Quand le vibrato de l’une va à cent à l’heure, celui des autres en costume piétine en « la mineur ».

Et c’est celle qui meurt qui pétille d’élégance. A l’intérieur. Allant jusqu’à faire reculer les bonnes âmes si promptes « à aider ». Allant jusqu’à faire reculer la Faculté dans un grand cri de désespoir et de dignité.

 

Superbement portée par Julie Le Lagadec, Agnès part, n’en finit pas de partir, délirante, passionnée.

Mais qui délire « en réalité » ? Elle, ses sœurs, les docteurs ? Le regard du spectateur hésite puis change bientôt de focale…Tout au long des échappées brutales de l’alitée vers son espace de liberté, l’atelier photo, que seule la fidèle Ana, lumineuse Aurélie Toucas, côtoie. Agnès tente d’y sauvegarder quelques parcelles de liberté, de reconstituer son puzzle d’amour entre les crises, les traitements et les irruptions récurrentes de Maria et Karin (Aurore Erguy et Marie Quiquempois),  les soeurettes, deux  charmantes pipelettes à jamais hors sujet.

 

dans les veines ralenties 2 nov

 

Du lieu où elle se trouve, seuls les caresses d’Ana et le silence des souvenirs réussissent encore à impressionner sa pellicule intime… Espace protégé, nid douillet, creux de poitrine. Quand la transmission se fait de peau à peau bien plus qu’avec des mots. Quand le relai se donne dans les yeux. Ce regard que ne donnent plus les pressés d’agir, les pressés d’en finir. Ceux qui savent, ceux qui jugent… Nous parfois, aussi, un peu…

 

Magie du théâtre que de nous donner à voir les multiples facettes de notre moi fragmenté, rassemblé sous une identité de bazar. Magie du théâtre que de nous donner à vibrer, à muer en direct live, au rythme des sanglots. A noter le beau duo des soeurettes sur l’apprentissage du mot « libre » à jamais impossible à prononcer, réactions dans la salle…

 

Mise en abime des situations, jeux de caméras et jeux de voiles, la mise en scène originale  d’Aurélie Van den Daele sert sans peser le texte d’Elsa Granat. Au titre magnifique. Bref, « Dans les veines ralenties », je n’ai vu que la vie.

 

Un extrait pour donner envie…

 

 

 

Camille Arman

A de Arman

 

Adriano, au secours !

Des gens bien habillés, sourire chromé pas inquiétés, des migrants noyés par paquets, des centrales qui fuient sans se presser sans odeur et sans couleur dans les eaux transparentes de mes lagons adorés vers nos rivages puisque tout est relié, des…..

J’arrête là !

 

Adriano, Adriano au secours ! Ils sont tous fous !

 

Besoin de ton doux délire dans cette langue qui me parle plus que toute autre…

 

 

Depuis 1976, qu’est-ce qui a changé ?

Suivons quelques paroles..

 

« En changeant de gouvernement, rien ne change là-haut
Il y a un trou dans l’Etat d’où l’argent tombe »

 

« avec cette nouvelle banque de bandits,
Dites-moi quelle est la valeur de la vie »

 

Mais…

« Mah,
siamo in crisi ma,
senza andare in là
l’America è qua. »

« on est en crise mais,
sans devoir aller bien loin
l’Amérique est ici. »

Yeah !

 

« avec cette nouvelle banque de bandits,
Dites-moi quelle est la valeur de la vie »

 

Eros avec lui, ça peut pas faire de mal !

 

 

Chi sa come  finirà ?

 

 

Clin d’oeil à Cécile, George et à tous les amoureux transis de la belle Italie !

mon médecin m’dit

Mon médecin m’dit : Ah mon écrivain favori, les gens vont mal, vous l’voyez vous aussi ?
Les gens sont tristes , désorientés, préalablement usés…ils sont gentils, pour la plupart, mais ne supportent plus cette vie…

J’lui dis : Trop de dollars, d’Airbus hors de prix pour les nantis, d’Avidas dollars…Trop de crise pour les petits…

I’m dit : Trop d’iphones, de Nike, de tentations cons…

J’lui dis : Faudrait débrancher toutes les télés, virer les pubs qui font baver, faudrait parler…

I’m’dit : Heureusement les enfants rient encore !

J’suis dis : Oui, ils sont les plus forts, Rousseau avait pas menti !

On se serre la main, on se sourit. Son Voltaire assoupi en perd un ressort…

CARPE DIEM

Une émission radio ça décoiffe toujours !

Aujourd’hui, sur FPP, avec Pierre Jovanovic, l’économie , les soucis financiers actuels et les grands manitous derrière ce fichu bazar !

On se sent tout petit, parce qu’on est tout petit devant ces décisions mondiales qui bousculent insensiblement mais durablement nos vies…

Alors oui, on philosophe, on essaie de se détacher de ce qui tache…

Carpe diem sans relâche est mon seul vademecum ad libitum….

LA CRISE PROFITE AU VIN

Après une visite chez une libraire sympa

Dans une petite ville non loin de chez moi

(Clémence, si tu m’écoutes !)

Et un caviste non moins sympa dans la même ville

(René, si tu m’entends !)

J’en arrive à un constat :

La crise profite au vin !

Alors que la première voit les tirages régulièrement baisser

Le second voit les culs de bouteilles s’affoler…

Hip’s R’né, remets-en une au frais,

Ce soir, c’est ma tournée !

Séances Dédicaces..

Pour se faire connaître, faut mettre le paquet », il paraît…

« Vous savez, avec la crise , il faut bien se débrouiller.

Fini la tour d’ivoire.. »me murmure Gemini  Criquet…

Alors, on y va.

Bravement.

En fait, on attend.

Longtemps…

Et puis ils arrivent tous,

En paquet.

Au même moment.

Suffit qu’aient lieu quelques confidences,

Et ça râle dans les allées

On sert de tout de curé, de psy.

On essuie des larmes,

On dit « Merci »

On en revient hagard, un peu groggy..

Et si on devenait addict ?